2022.01.28 4h50
Nouveau projet Synopsis > Texte essai
Corsée
Partie Synopsis
Le résumé : Depuis qu’elle a pris un café le jour d’un braquage et aussi un coup sur la tête, Maylee retrouve la même sensation de puissance à chaque fois qu’elle absorbe ce breuvage.
Toute la violence de l’attaque qui coule dans son corps, ses veines… comme une décharge, mais elle devient aussi ingérable et son corps s’étiole.
Des références :
– Un lieu public où l’on se restaure, où l’on boit, qui se trouve pris d’assaut comme dans Pulp Fiction, ouverture et fin du film.
– Un pouvoir après un choc à la tête, comme John Smith dans Dead Zone. Long métrage avec Christopher Walken.
(Quelques notes/point de départ en écoutant Simple Tuesday par GusGus)
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Partie Texte
2022.01.28 8h42
Le docteur Hardden me reçoit en urgence. Je crois que j’ai fait peur à la secrétaire avec mes tics nerveux et mes sautes d’humeur.
Installée dans le fauteuil trop étroit pour mes kilos en trop, je joue du piano avec mes doigts bardés de bagues multicolores sur mon genou au jean déchiré.
– Encore un autre rêve ?
Ça me semble plutôt évident à lire sur mon corps traversé de soubresauts. Pas très perspicace.
Je voyais déjà régulièrement ce spécialiste recommandé par ma mère et sa meilleure amie Pam Guessivel, une adepte des longs monologues sur canapé, avant la prise d’otages au Tropical Corner, le café-restaurant qui marque la fin de notre pâté de maisons et où je fais souvent halte pour terminer mes devoirs avant le lycée qui se trouve à peine un kilomètre plus loin par des rues un peu crades mais seulement fréquentées par des clébards.
Ce petit-déjeuner spécial s’est produit la semaine dernière et désormais le rythme de nos entrevues est devenu journalier, voire précipité car je devance même nos rendez-vous, telle une bombe qu’on ne peut empêcher de sauter.
Le brave médecin est un familier de la superbe Pamela double-D, et sensible aussi à ma carte de crédit illimitée qui lui permettra de rembourser sa piscine avec un peu d’avance.
Des images toujours nettes qui me reviennent : les trois hommes entrent dans la salle presque vide, silencieuse, hauts les flingues, la jeune serveuse qui me faisait un clin d’œil en remplissant ma tasse il y a à peine une seconde vacille sur ses rollers fatigués, mais je la précède quand le chef de la meute accélère le transfert d’une poignée de billets tachés de la caisse vers son sac miliaire usé en me couchant d’un revers de flingue, j’ai sa crosse qui résonne et l’arôme brûlant au fond de la gorge, comme un bang énorme qui se finit sur le coin de table où je perds connaissance.
Depuis que je me suis réveillée de cette séance de rattrapage scolaire avortée, je me sens constamment sous pression , avec des bouffées de chaleur, manquant de souffle. Quelque chose qui m’obsède, grandit en moi et m’agite à l’intérieur. Une sorte de ballon gonflable nommé fureur qui se déploie dans ma poitrine faible et sous mon crâne.
Encore une fois, je lui déballe un discours identique, le scénario quasi au mot prêt. Et lui de me sortir le même conseil.
– Peut-être devriez-vous retourner à la source faire face à cet épisode qui vous angoisse ?
Une évidence de plus, mais je ne sais pas pourquoi, peut-être la tasse encore chaude qui fume délicieusement sur son bureau métallique et verre grand style ce matin à 8h15, je me sens happée par cette chaleur, appelée par l’envie d’un arabica noir profond de mes petites routines qui me cognent en plein cœur avec un je ne sais quoi en plus.
Ce supplément qui fracasse, je vais le goûter dès la première brûlure sur le palais, au fond de mes poumons… comme une accélération interne qui se traduit par la porcelaine broyée entre mes doigts lorsque ma montre me prévient musicalement 10 minutes avant la leçon de Géo soporifique du vendredi en ouverture par le professeur Marvis aussi endormi que nous.
Pas une goutte de sang ou presque, un sentiment de puissance qui pulse dans mes artères, un poing qui me semble presque étranger.
Ce breuvage me fait péter le feu autant que la vaisselle, ce n’est qu’un début.
Et, première depuis l’attaque, je me sens en phase avec moi-même comme je ne l’avais jamais été. Finie la grosse aux cheveux gras mal à l’aise dans ses bourrelés, terminés les complexes du soir au matin, puis du matin au soir, sur le trajet, dans la cour, au dernier rang, au réfectoire et plus si affinités…
Un choc à la tête, une agression, et je me transforme en bombe nucléaire lorsque j’avale ma dose de caféine.
Je suis curieuse de retenter l’expérience et aller de plus en plus loin dans tout ce que la carte a à m’offrir ou même aller me booster à d’autres grains toujours plus épicés, comme moi j’espère.
(texte terminé à 9h29)
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9h30 ça y est !!! On y est !!!
685 mots ce qui est tout à fait correct. L’idée de base bien ancrée sur la page, juste présentée légèrement différemment.
Mon personnage qui n’a pas encore de nom dans ce segment/cette ouverture, mais quand même un peu plus décrite avec son quotidien, quelques détails sur son apparence… des personnes de son entourage, ses habitudes…
Pas mal, assez sympa cette petite séance.
J’ai juste attendu d’avoir la bonne image, le bon déclic. Et que ça apporte vraiment quelque chose de neuf par rapport à mon résumé, je crois que c’est surtout une info qui a fait décoller le tout, les séances chez le psy comme nouveauté. Et là je me suis dit que je tenais quelque chose.
Je sais avoir pensé à N. une nouvelle de King avec un homme qui va parler à son thérapeute, et dont j’avais suivi les petits épisodes en mode BD animée sur Youtube.
Rien de tel qu’une nouvelle référence pour injecter une autre énergie et se lancer dans l’écriture.
J’en parlerai si je sors une vidéo, compte rendu d’après-texte/écriture.
présentation de ce récit et concept
Analyse, références, making of audio/vidéo
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